HISTOIRE DE LA PENSEE POLITIQUE 14/03 part 1

IIEME PARTIE : LE NATIONALISME

Le nationalisme c’est la volonté d’une collectivité d’exister ayant pris conscience de son individualité historique pour créer et développer son propre état souverain. Ce concept renvoie au concept d’Etat Nation.

Le nationalisme est une idéologie qui présente plusieurs caractères ex : on vient de fêter les 1 ans de l’Etat kosovar. La permanence depuis le début du 20è siècle , l’histoire de l’Europe et l’histoire du monde sont marquées par les nationalités.

Lenationalisme est un mouvement complexe parce qu’il existe les particularisme et qui différencie les hommes selon la nation auquel ils entendent ou sont contraints d’appartenir.

Le nationalisme est un mouvement ambigue car aujourd’hui, il y a une connotation et renvoi à ce qui constitue des excès de nationalisme.

Le nationalisme cristallise dans l’histoire des tenants et des détracteurs de la Révolution ; des libéraux ; des classiques ; des socialistes

Autrement dit le nationalisme ne paraît pas ce qu’il est aujourd’hui car si l’on prend la France, il y a un accord pour dire que tous les politiques sont des nationalistes car ils acceptent la tradition républicaine fondée sur la nation franc car le nationalisme franc procède de la révolution → héritage des jacobins

Ce nationalisme a suscité une nation de gauche démocratique → un nationalisme ouvert sans empêcher un nationalisme de droite ouvert.

La nation de gauche : au 19è siècle, c’est celui d’une nation ouverte vers l’extérieur ; pédagogue

Au 20è siècle, il a pu conduire au fascisme ; au nazisme

La nation de droite : c’est celui de la France aux français. Le nationalisme qui se crispe sur son identité et qui se nourrit sur le sentiment de déclin de la nation française. Le nationalisme est celui de l’indépendance nationale ; de la liberté de l’Etat.


CHAP I : LA FORMATION DU SENTIMENT NATIONAL

·         SECTION  1 : L’HISTOIRE COMME  VECTEUR DU SENTIMENT NATIONAL

En France, la nationalisme s’est construit sur l’histoire.

La conscience nationale n’est ni innée ; ni naturelle

La conscience nationale c’est l’aboutissement d’une construction historique

La notion moderne de nation a été progressivement construite dans la 2è moitié du 19è par ref à des faits historisques. Dans la conscience collective, il y a des éléments structurant (=Ernest LAVISSE) car Pour  LAVISSE ; l’instruction ne peut être que publique (il a donc créé les écoles supérieures) et seul moyen de faire pénétrer l’idée de nation dans les esprits ex : nos ancêtres les Gaulois, culte de Vercingetorix

L’instruction va progressivement créer l’identité nationale →les instituteurs auront donc une position privilégiés pour véhiculer ces idées républicaines. Le nationalisme transmet un patrimoine idéologique ; il donne au passé une vision mythique.

                §1 : JULES MICHELET (1798/1874)

Œuvre sur l’histoire de France en 18 volumes publiés entre 1847 et 1867. Au-delà de l’approche historique, pour Michelet, la France est une personne vivante ; et le patriotisme : une religion

Sa profession d’historien est liée à la découverte de la nation « je remplissais ces tombeaux de mon imagination… » Personnifié la France lui a permis de faire l’histoire de France, une histoire distincte de celle des rois qui l’ont gouverné.

La France est une nation et la nation est un peuple – il pose ainsi le postulat de la nation franc. Etre français ; on ne le devient pas – on y adhère en perdant ses origines

C’est une nation non fondée sur la race mais sur un mélange de race → creuset de l’intégration.

Cette conception républicaine est très cristallisante = la France a fait la France ; l’homme est son propre prométhée.

                §2 : ERNEST LAVISSE (1842/1922)

Il est surnommé l’instituteur national. Il reprend l’idée de Michelet d’une France personnifiée à la différence qu’il est républicain par défaut.

Son idée : c’est l’unité de l’histoire de France

Pour lui, la France doit son unité à un élément qui  lui paraît fondamental : CLOVIS

Pour LAVISSE, le bâptème de Clovis est une sorte de rétroprojection sur le passé qui passe par l’opération baptismale – il y a eu création de la nation franc qui s’est retrouvée laver de toutes ses impuretés → construction d’une France éternelle

Vercingétorix en est le 1er patriote – il dit « il y a bien longtemps que je suis la France vivant jour après jour avec elle après 2 milliards d’années »

·         SECTION 2 : LES CIRCONSTANCES POLITIQUES

Il y a eu des causes politiques qui ont conduit à un développement du nationalisme

                §1 : La politique intérieure ; facteur du développement du nationalisme

                A/ le Boulangisme

C’est un mouvement qui s’est construit autour du Général BOULANGER (il n’es pas meneur de son propre mouvement). La Commune de Paris, en 1887, il devient Ministre de la Guerre et il a une attitude qui lui permet de mâter la Commune. Il exhalte le patriotisme ; il créé la revue des troupes du 14/07 et devient le Général la Revanche contre les prussiens (les Bolches)

Ce mouvement qui se créée autour de lui devient le parti national. En 1889, il devient député de Paris – ses partisans l’encourage à faire un coup d’Etat militaire et il hésite car l’information d’un coup d’Etat le mettant en cause est répandu et le gouvernement a l’intention de le déférer devant la haute Cour pour conspiration contre l’Etat. Il s’enfit en exil à Bruxelles et se suicide en 1891 sur le tombeau de sa maîtresse

Clémenceau apprenant la nouvelle dit en public « il est mort comme il a vécu en sous lieutenant »

                B/ l’affaire DREYFUS et le développement de l’anti-sémitisme  

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