HISTOIRE DE LA PENSEE POLITIQUE 14/02 + 14/03 part1

CHAP II : LA PENSEE POLITIQUE CONTRE REVOLUTIONNAIRE

Cette pensée s’inscrit dans un cadre traditionnaliste, càd qu’elle s’appuie sur les traditions sur les valeurs qui sont consacrées par les temps passés, par les traditions.

Le traditionalisme ne comprend pas seulement la contre révolution → dans cette doctrine on ajoute le nationalisme et le positivisme. Cette pensée politique contre révolutionnaire est une pensée qui s’est pérennisée en France.

                I : LE COURANT REACTIONNAIRE

§1 : EDMOND BURKE (1729/1797)

Il est le 1er à avoir écrit contre la révolution française dans un ouvrage de 1790 « réflexion sur la révolution de France » Ouvrage de réaction pour éviter qu’une telle révolution se produise en Angleterre. Réaction aussi à l’encontre de eux qui en Angleterre manifestent une sympathie pour la révolution française. Puis réaction enfin contre l’amalgame contre la révolution française et la révolution de 1688 en GB → Burke s’attache à démontrer que les deux révolutions n’ont rien en commun : il parle d’un postulat, pour lui les libertés de 1789 ne déboucheront que sur des excès, n’entraîneront qu’à désordres. Burke estime que la révolution française est trop théorique, c’est une révolution de doctrine. Et donc elle n’a rien en commun avec la révolution de 1688 qui sanctionne une démarche pragmatique du peuple britannique. La révolution française se fonde sur des idées, et elle est l’héritière d’une philosophie.

La révolution de 1688 n’a pas pour but de transformer la société mais au contraire, elle vise à restaurer des droits et des libertés. Ces droits et libertés ont été initialement octroyé par le roi d’abord dans la Magna Carta en 1215 et dans la « petition of right » de 1628.

Lors de la restauration de la monarchie, les droits supprimés par Cromwell n’avaient pas été rétablis de sorte que le « bill of right » de 1689 a été édicté pour rétablir les droits qui avaient disparus. Les révolutions ne se ressemblent pas, les textes qui établissemnt des lois ne poursuivent pas la même philosophie.

Le Bill of right établi des droits qui sont compréhensibles comme :

-          Le droit d’amendement,

-          Le droit de pétition

La révolution anglaise repose sur des idées concrètes, elle est essentiellement politique, alors que la révolution française outre le caractère pléthorique des droits, fait référence au culte de l’être suprême, autrement dit une pure chimère pour Burke.

La révolution anglaise rétablie l’ordre ancien, alors que la française rompt avec l’ancien ordre. Les Deux révolutions poursuivent des objectifs diamétralement opposés.

Burke défend les préjugés : l’expérience, la sagesse, la consécration par le temps, l’héritage. Il aime les ordres, l’inégalité et donc les privilèges, la hiérarchie, la religion. Toutes ces valeurs doivent fonder une société et par conséquent en abatant ces valeurs, les révolutionnaires français proposent à la France un régime contre nature. Ceci parce que les droits naturels n’existent pas selon Burke ; leur existence est une simple vue de l’esprit (en affirmant ceci, on voit ainsi qu’il considère tout ceci comme très abstrait). Pour lui, la nature ce n’est pas un droit qui préexistait mais elle existe en l’homme. La nature est donc la même pour tous, la nature postule l’inégalité et la société civile doit encadrer ces inégalités → le contrat social doit être le cadre de la règlementation de es inégalités.

                §2 : JOSEPH DE MAISTRE (1753-1821)

La contre révolution comme retour à l’ancien régime

Œuvre : « Considération sur la France »

Il a essayé de critiquer la révolution française ; les dogmes républicains a telle point que sa pensée politique a inspiré la droite française tout au long du 20è siècle.

JDM est contre la Révolution car pour lui, la Révolution est une manifestation de la providene presque un hasard car elle n’est pas l’œuvre des hommes et même ceux qui la conduisaient la subissaient « force entraînante qui courbe tous les obstacles »

La Révolution est le pire produit qui peut arriver à l’homme ; les meneurs qu’il appelle des « hommes excessivement médiocres » exercent sur une nation coupable le plus affreux despotisme don l’histoire fasse mention.

Pourquoi la Révolution ?

Elle est d’inspiration divine – parce que pour lui, dieu punit les hommes car les hommes au 18è siècle ont oublié le christianisme ; il punit l’esprit des lumières – autrement dit de la noblesse qui, pour lui, s’est livrée à :

-          La corruption,

-          L’athéisme,

-          La concupisence

Il considère aussi que la Révolution est une sorte de lavement des lumières et donc il faudra rétablir la Monarchie de droit divin → c’est l’homme qui est soumis à la prédestination divine – dieu fait les rois.

Ce qui est anormal dans la Révolution franc c’est qu’un homme commande un homme et donc  l’assassinat de Louis XVI c’est le pire crime jamais commis.

Sa position : pas de liberté démocratique

Cette conception est liée à ce que pour lui, il ne peut y avoir de citoyens dotés de droits « dans mes voyages je n’ai jamais vu d’homme » citation de JDM. La difficulté pour lui c’est que la République franc est devenue un système constitutionnel et il a pris acte de e que l’on ne peut pas substituer un régime non constitutionnel à un régime constitutionnel.

Par conséquent, il revient sur les lois fondamentales du royaume définies par Jean BODIN 200 ans avant et elles permettent aux légistes de définir un Etat Constitutionnel

Maistre revient dans le passé en considérant que les lois fondamentales du royaume peuvent définir un régime constitutionnel formel.

                §3 : LOUIS DE BONALD (1754/1840)

Il a écrit 2 œuvres majeures

-          Théorie du pouvoir politique et religieux dans la société civile (1796)

-          Considération sur la Révolution franc (1876)

La problématique est différente de celle de Maistre. Pour lui, ce qui l’interesse est la notion de pouvoir car le pouvoir ne peut pas émaner de l’homme.

Où il est ce pouvoir ? Pour lui, toute société implique un pouvoir et de manière corrélative le pouvoir constitue la société.

Conséquence : les individus n’ont aucun droit

Pour lui, la signification des organismes sociaux implique de retrouver du pouvoir dans chacun d’entre eux → le père commande ; le fils obéit

La religion → le Ministre du culte commande et les fidèles n’ont pas de mos à dre (=cristallisation de l’auditoire)

Au niveau politique → de la même manière, le pouvoir est incarné par le roi, les Ministres ne sont que des intermédiaires qui relèvent les commandements aux sujets

Conséquence : Il est contre révolutionnaire car la France, compte tenuu de l’importance du pouvoir, n’avait pas besoin de faire la révolution. Pour lui, la France possédait une Constitution.

 

·         SECTION 2 : LE COURANT SOCIAL

Le courant social ne s’est pas manifesté sous la Révolution mais plus tard. Car, ce courant social privilégie l’homme sur le citoyen pour lui permettre de voir résolu ses problèmes sociaux ex : argument de F. BAYROU →  Qu’est-ce qui est revendiqué ? c’est la lutte contre la misère – l’idéal chrétien de la fraternité

                §1 : LAMENNAIS

Il prône la supériorité du pouvoir religieux. C’est un catho militant qui prône l’unité de l’église → le temporel cède au spirituel. C’est pourquoi le vrai pouvoir vient de l’église mais néanmoins il est nécessaire pour que le temps ne contamine pas le spirituel qu’il existe une séparation entre l’église et l’Etat dans la mesure où elle garantit une liberté d’action du catholicisme. Le Pape le condamne et LAMENNAIS estime que la religion est corrompu avec le pouvoir royal.

Conséquence : l’église et le pouvoir royal ne pourront sauver le genre humain. Il considère que le genre humain c’est le peuple qui n’est pas un prolétariat alors que l’état prolétaire du peuple est la conséquence du gouvernement politique

                §2 : LA TOUR DU PAIN (1834-1924)

Il se consacre à la contre révolution pour favoriser le sort de la classe ouvrière. Pour lui, l’autorité politique ne peut pas s’exprimer par une représentation élue et donc elle doit être incarnée par un Prince en vertu d’un droit divin.

Maisce pouvoir qui ne peut être partagé, peut être limité. Par quoi ? par une organisation de la nation encore professionnel. Une organisation qui sera plus sociale qu’une organisation par classe sociale. Ces corps seront fondés sur des intérêts économiques .

Cette idée contre révolutionnaire sera mise en pratique lors d’un des gouvernements qu’aura onnu la France → celui de VICHY dont le but était de réorganiser toute la société.

·         SECTION 3 : LES PROLONGEMENTS IDEOLOGIQUES DE LA CONTRE REVOLUTION

Un préjugé initial est cassé : la contre révolution ne serait qu’un mouvement traditionnel incarnait par la droite franc. Ce qui signifie qu’il existe une contre révolution de gauche comme de droite.

Ces contre révolutionnaires ont engendré plusieurs mouvements politiques ; parmi eux :

-          La nouvelle droite

-          L’action française

-          Le royalisme

-          Un socialisme franc au 19è siècle

Au regard de la nouvelle droite

Mouvement qui recherche à s’approprier toutes les revendications « populaires » de la gauche ex : la nouvelle droite cherche à conquérir le pouvoir par la culture. La droite franc est totalement déconnectée des mouvements culturels qu’elle laisse à la gauche. La nouvelle droite combat cette influence cuturelle de la gauche sur la société.

1.       Georges SOREL (1847/1922)

Incarn le paradoxe selon lequel le mouvement traditionnel qu’est la contre révolution a eu une influence sur la gauche franc. Il incarne une réaction à la démocratie et à la République qui provient des rangs des ouvriers. Il dit que le schéma issu de la révolution est un système qui supprime tous les droits de l’homme. La seule solution pour briser ce système libéral c’est de rejeter tout compromis avec le socialisme parlementaire car ceux de la SFIO sont corrompus et donc la seule issue c’est la violene prolétarienne qui s’appuie sur le grève syndicale et non pas sur la grève générale.

L’idée c’est de faire une « Révolution d’ouvriers » qui permettra, grace au talent des ouvriers, une nouvelle ère de hauts progrès économique. C’est donc de faire une Révolution de sang dans laquelle il y aura une mystique ouvrière fondée sur la morale du bon travail.

                §2 :  LA SURVIVANCE DU ROYALISME

Le royalisme s’est progressivement éteint.

La démocratie apparaît comme le creuset de nombreuses inégalités lesquelles résultent de l’émergence de nouvelles féodalités dans la société française.

Henri de France considère que la personne du roi est la seule de nature qui est à rassembler le pays. Lorsqu’il est revenu au pouvoir et compte tenu des états de ser vices militaires pendant la guerre (De Gaulle) il lui a semblé qu’une fenêtre s’ouvrait pour le rétablissement de la monarchie qui s’est aggrandie en 1962.

L’élection présidentielle au S.U.D. apparaît comme un levier d’accession au pouvoir car il envisageait la place  mais De Gaulle lui aurait soufflé qu’il le nommerait Ministre puis le laisserait accéder au pouvoir. L’espoir est retombé comme un soufflet.

                §3 : L’UNIVERSALISME REPUBLICAIN BAFOUE PAR L’EMERGENCE D’UN DISCOURS RACISTE

Théories qui se sont développées sur la base de diverses internationales socialistes.

Des internationales qui se fondent sur des théories pseudo-scientifiques qui exacerbent une violence réactionnaire contre l’universalisme républicain.

Ces conceptions sont fondées sur l’idée de race et la nécessité de différencier les hommes selon leur race.

                A / GOBINEAU Joseph Arthur (1816-1882)

Dont l’œuvre littéraire est l’essai sur l’inégalité des races humaines. Il va développer des idées dites scientifiques en proclamant une science : la sociologie → une science qui analyse les caractères sociaux qu’ils analysent biologiquement.

Son étude a pour but d’établir la supériorité de la race blanche. Pour lui, il y a 3 races humaines de base :

-          La noire,

-          La jaune,

-          La blanche

Il fait une hiérarchie vers la blanche (de la noire → la blanche) « la noire est la plus humble et git au bas de l’échelle ; la jaune se distingue par la médiocrité et la blanche est un élément supérieur »

Le peuple juif est un peuple qui relève d’un misérable coin du monde.

Il est donc profondément contre l’égalité.

                B/ George VACHET DE LA POUGE (1834/1903)

Il fonde une nouvelle science : l’entrepôt sociologique.

Son idée : créer une organisation politique d’une nation sur la race

Pour lui, les inégalités ethniques résultent de la race. Il y a une race supérieure : la race blanche arienne d’olicho-céphale → c’est d’avoir le crâne allongé ; le front haut ; les orbites basses ; la face large et la constitution frêle.

Quand on est tout ça c’est porteur de grandeur et se différencie de la race brachy-céphale → c’est le crâne de forme étroite ovoïde.

Il considère que toutes les races sont situées entre ces deux entrepo-morphisme et il en tire un classement entre les races.

L’élite est l’homo-europaeus → c’est le tuton ; le nordique = celui qui a la meilleure perception du monde

L’homo-alpinus dont les types sont :

-          L’auvergnat

-          Le turque

Qui craignent le progrès

L’homo-méditerraneus → c’est le napolitain et l’andalousien qui appartiennent à des catégories inférieures.

Ces gens là sont des socialistes qui cherchent à apporter un certain progrès aux races supérieures et certains d’entre eux influenceront les idées coloniales pour justifier politiquement la présence européenne et le contrôle sur les territoires et la population étrangère.


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